La Bibliothèque municipale de Lyon (BmL), 1ère bibliothèque municipale de France, constituée aujourd’hui de 16 bibliothèques, propose près de 4 millions de documents et de nombreux services novateurs (Guichet du Savoir, l’INFLUX, bibliothèque numérique). Elle compte en 2024, 2 194 246 visiteurs, 125 075 inscrits et a effectué 4 060 253 prêts. Acteur de la vie culturelle Lyonnaise, le réseau des bibliothèques lyonnaises organise de nombreuses rencontres, conférences, expositions et colloques.

Elle organise en avril 2026 une exposition autour de l’ésotérisme intitulée « Aux frontières du réel : forces occultes et expériences paranormales ».

L’exposition se déroulera du 2 avril 2026 au 11 juillet à la bibliothèque de la Part- Dieu, et sera accompagnée d’une programmation culturelle variée s’adressant à un large public.

Cette exposition parle de la quête « ésotérique », occulte de l’invisible, de l’au-delà de la réalité matérielle. Aux marges de la science et des spiritualités dominant en Occident, se déploie tout un ensemble de croyances, de « recherches »,de
«savoirs rejetés » couramment appelés ésotérisme, occultisme, paranormal, voyance… Quel que soit le nom qu’on leur donne, ces pratiques et ces discours témoignent tous, dans leur diversité, d’une quête existentielle pour accéder à d’autres dimensions cachées du monde, de la matière, du soi. Astrologie, arts divinatoires, spiritisme, médiumnité, magnétisme sont autant de manières de dévoiler l’occulte. Ces « techniques » et savoirs paranormaux donnent à celles et ceux qui les mettent en oeuvre le sentiment de pouvoir agir sur un monde où les crises majeures semblent hors de portée des individus.

Ces pratiques occultes, loin d’être réservées à une élite initiée – ce que laisse entendre le mot d’ésotérisme – ont en réalité largement infusé dans la société. En dépit de leur aspect souvent sulfureux, scientifiquement problématique, elles ont très largement irrigué les cultures populaires. Contre-culture presque mainstream aujourd’hui, l’occulte a le vent en poupe. En 2022, un sondage IFOP relevait que 62% des français croyaient à au moins une superstition, une pratique de divination.
Et ce chiffre monte à 73% chez les 18-24 ans. Les livres sur l’ésotérisme se vendent de plus en plus, surtout depuis la pandémie. Et les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la diffusion de ces idées. Mais cet intérêt pour l’occulte ne date pas d’hier : ces pratiques ont toujours existé dans les traditions populaires.

L’exposition donnera à voir :
1. La grande diversité de ces pratiques occultes et paranormales, qui essaient toutes, à leur manière, d’entrer en contact avec des mondes ou cachés. Elle montrera aussi comment ces pratiques ont traversé les époques et continuent d’exister aujourd’hui.
2. L’histoire compliquée de ces savoirs : comment ils ont parfois été proches des sciences ou des religions, parfois rejetés ou oubliés. Ces liens ont souvent été changeants, entre reconnaissance, méfiance ou opposition.
3. Comment ces pratiques sont devenues accessibles à un large public : grâce aux livres, aux médias, aux réseaux sociaux ou encore aux marchés ésotériques, elles se sont diffusées bien au-delà de petits cercles spécialisés.
L’exposition adopte un regard ouvert et curieux. Elle ne cherche pas à imposer un discours surplombant sans les promouvoir pour autant. Elle propose simplement de mieux comprendre ce phénomène, dans toute sa richesse et sa complexité.